Le récit est destiné à l’un de ses amis...
Périple en Baronnies
(ou récit d’un cyclo chanceux à son ami, tout aussi cyclo, mais moins chanceux et très envieux !!)
Salut les buxois.
Nous voici rentrés du séjour qui nous a amenés à Buis du
Samedi 7 au Samedi 14 Juin.
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 Gérard prête la main pour emballer les vélos
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On avait eu la remorque pour les vélos le vendredi soir et, donc, on avait chargé tout le matos avant 20 heures.
Le lendemain, renez-vous à 5 h 30 pour accrocher la remorque et se mettre en route.
A 26, on avait opté pour le car.
Pour tracter la remorque, la société Benoît nous avait prévu un bus de 59 places ! Pas de problème de place donc.
 Rendez vous à l’aube !
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Notre arrivée à Buis s’effectuait vers 18 heures.
Nous étions 26, dont 22 cyclistes
18 dans le groupe « randonnée et 4 dans le « découverte »
Après un bon apéro, suivi d’un premeir dîner copieux, on faisait le premier briefing pour demain : départ 8 heures 79 km et 3 cols pour le premier groupe et 40 km pour les autres.
Dimanche 8 Juin : 22 cyclotes et cyclos sont prêts à démarrer. Le groupe des dames décidera plus
tard de rallonger le parcours, pour atteindre les 50 kilomètres. Quant à nous, départ vers Ste Euphémie, le long de l’Ouvèze. Serge H. tire ses premières photos (il en tirera près de 200 durant la semaine !) et énonce sa première maxime !!!! « Qui boit l’Ouvèze, b... à l’aise !
 Eau de l’ouvèze à volonté !
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» On attaque le col de Peyruèrgue, facile. Regroupement au sommet puis, dans le descente, début de l’émerveillement !
La vallée de l’Ennuye est très belle. Belle aussi la montée du Soubeyrand. Je reste à l’arrière avec
Nadine qui a un bon coup de pédale. Jusqu’à 300 m du sommet, pas de soucis puis, une pluie fine et
très rafraîchissante fait son apparition. On est à près de 1000 m et ça caille. La descente s’effectue
prudemment. Après, tranquille dans la vallée : St May, Sahune, Curnier, Ste Jalle. Dans le col d’Ey,
Nadine commence à peiner, mais ça va, jusqu’au moment où Christian , son mari, arrive.
 Nadine cause dans l’ oreillette !
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Là, ça se dérègle et on est forcé de mettre pied à terre, à 1,2 km du sommet ! On se remet en route et on pousse un peu. Tout le monde est rentré pour l’apéro et le repas avec tous les autres à 12 h 30.
Lundi 9 Juin : J’ai demandé, à partir d’aujourd’hui, qu’on serve à notre groupe es repas décalés. On
n’est donc pas pressés par le temps, heureusement, car aujourd’hui, le programme est corsé !Jusqu’à
St Férréol, tout va bien. A partir de là, un de nos copains commence à se « dérégler » mentalement,
car ça monte ! Il a regardé la carte et annonce plus de 50 km de montée ! (« j’y arriverai pas, j’ai
bien vu sur la carte que ça monte plus que Marco il a dit... »
Réussissant à garder mon calme, je lui
propose d’aller jusqu’au col de la Sausse et de faire le point à Bouvières. OK.
A Bouvières, donc, je
lui propose de faire demi tour, mais personne ne voulant l’accompagner et lui, proposant de « couper » (par où ??), je sors la carte.... et la grosse voix pour lui demander d’arrêter d’em... le monde !
Je propose d’aller jusqu’au sommet de Pré Guittard pour faire le point.
 On fait le point !
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Tout le monde arrive au dit col (après un passage au col de Lescou !) où j’explique les options :
Au bas de la descente, les super costauds peuvent faire le détour par le col de La Pertie, puis Soubeyrand et Ey !
On peut aussi chunter la Pertie et descendre les gorges d’Arnayon. On peut aussi chunter le Soubeyrand et rentrer
par la vallée de l’Eygues, comme hier.
On ne trouvera aucun super costaud !
Et, à Rémuzat, nous ne serons plus que 10 à choisir de rentrer par Soubeyrand (toujours aussi facile !!).
J’ai même rattrapé un des meilleurs du groupe à 400 m du haut ! Il avait surestimé ses pattes en même temps qu’il avait sous estimé les braquets !
Après le col d’Ey, on était de retour vers 13 h 45. Et, vers 14 h 30, douchés et « apéritivés », on pouvait s’attaquer au pantagruélique buffet d’Annie et Claude. 104 km, 6 cols, 3100 m de dénivelé et 20, 6 de moyenne !
Mardi 10 Juin : Ce matin, vers 8 heures, nous sommes 22 cyclotes et cyclos prêts au départ. En
effet, nous avons prévu de partir vers Malaucène et, comme ces dames souhaitent se rendre au
marché de Vaison, j’ai proposé que nous faisions route ensemble, par le Chemin des 3 rivières
jusqu’à l’endroit où nos routes se sépareraient. Ce qui fait que les Quinze premiers kilomètres
s’accomplissent à une allure très raisonnable (ce qui arrange bien des jambes alourdies par la
punition d’hier !!) Parvenus au pont romain, j’indique la direction de St Marcellin, puis Vaison, et
nous continuons notre route. A l’entrée de Malaucène, à gauche, direstion Veaux. Jolie petite route
qui serpente, mais qui monte aussi ! Au bout d’un (long ?) moment, nous voici au col de Veaux.
 Deux belles têtes !
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Je propose que les fatigués rentrent directement par Mollans.... Pas de candidat, nous empruntons donc
la route en « faux plat » dite « le Pas du Ventoux » (que tu aimes tant escalader les après midis de
grosse chaleur !!) Au ravitaillement de St Léger, Fifi m’annonce qu’à Savoillans, il coupera par le
col des Aires, au lieu de continuer vers Montbrun et Aulan.
Quelques cyclos déclarent vouloir le suivre pour ménager les organismes. En route vers Savoillans, les nuages qui s’amoncèlent tout autour m’amènent à gamberger, d’autant qu’ils sont plutôt situés côté Nord, juste là où on doit
aller !! A Savoillans, ça ne s’arrange pas, on fait le point et, malgré quelques voix qui professent que
le pire n’st pas toujours sûr et que « ça peut tourner », la majorité décide de rentrer par les col des
Aires et de Fontaube, abandonnant la gorge du Toulourenc dans laquelle je ne me voyais pas
essuyer l’orage. Au bas des Aires, je démarre le dernier. Au milieu du col, au bassin « de la femme à
poil », j’ai dépassé tout le monde et indique la moitié du col. Je repars le dernier et, comme c’est
mon col, je termine en 3, à quelques mètres des deux échappés ! Ensuite, à Fontaube, je ne serai
battu que par Serge M. (il vaut mieux taire le nom de ce félon, qui a triché, n’attendant personn au
col des Aires !!) Dès le début de la descente, l’orchestre célest se met en batterie, et un peu plus bas, les photographes activent les flashes... !!!
A Cost, quelques goutelettes nous rafraîchissent, et, avant
le sommet du col Facchineri, pas le temps d’enfiler les Kways, c’est la drache de compétition,
énorme pluie d’orage qu’on ramasse jusqu’à l’arrivée ! La douche et l’apéro nous réchaufferont !
Mercredi 11 Juin : Hier soir, on a discuté météo ! Le Ventoux est prévu Vendredi, mais, pour
assurer le coup, on décide de le programmer Jeudi, pour se réserver une fenêtre Vendredi, au cas
où... Du coup, pas question, la veille de cette promenade de santé, d’enquiller Perty, St Jean,
Macuègne et la suite... Je propose, qu’on ne fase « que » Mévouillon, Macuègne, Homme Mort,
 Heureusement, on ne l’a pas vu !
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urel, Reilhannette, Aires, Fontaube. C’est OK pour tout le monde. Le lendemain, à 8 heures, on 16
de Rouvroy plus Annie t Roberet, un couple de stéphannois qui ont déjà fait la sortie de Lundi avec
nous. Ca roule gentil, mais soutenu jusqu’au pied de Mévouillon. Après, dès le sommet de
Macuègne, c’est facile et à partir de l’Homme Mort, que de la descente. Du coup, et comme le temps
est magnifique, arrivés à Reilhannette, je propose que l’on rentre par Aulan, de façon à faire la
gorge de Toulourenc, ratée hier. Enthousiasme général et nous voilà en route. A partir d’aulan, que
du plaisir et, passé la Fontaine de St Auban, les « gros », frustrés jusque là, mettent en route et
laissent les autres rentrer peinards (j’en suis !) Ils nous attendent à l’entrée de la Fontaine d’Annibal
et sont surpris de nous voir passer à toutes pédales... direction, le ravitaillement, chez Michel......
Après deux bières, méritées, retour, douche et ....apéro avant le repas.
Jeudi 12 Juin : Au « briefing » d’hier soir, Robert, a proposé d’approcher les deux femmes, en
voiture, pour leur éviter une approce inutile.
 ça monte comment ?
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J’ai aussitôt proposé que nous prenions la voiture,
Nadine et moi jusqu’à Entrechaux, de façon à prendre de l’avance sur les autres. Nadine roule depuis
peu avec nous et, Claudine a nettement la pointure de quelques autres gars du groupe. Le matin, on
fait donc deux groupes, à 8 heures. Nous deux en voiture, Les 16 autres, en vélo pour Malaucène,
pour la plupart et Bédoin pour quelques uns. Nous, on démarre à 8 h 40. Avant 9 heures, on est dans
le dur, après le Grozeau ? Ca va bien.
 Impressionnante, la route du Ventoux !
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Plus loin, après le belvédère, Nadine met pied à terre et on
marche 50 mètres... ! On repart, jusqu’à un bon kilomètre du raidard qui annonce l’arrivée au Mont
Serein. Là, arrêt, ravitaillement et redémarrage. Je commence à trouver toute sortes d’argument pour
motiver ma coéquipière, qui donne des signes de faiblesse, au mental. Les premiers copain nous
rattrapent (2 seulement et après près de 2 heures !) On arrive au Mont Serein et on continue. Il nous
faudra encore marcher une fois et sur une petite centaine de mètres avant que de terminer la route,
tout à vélo !! Seulement deux autres cyclos du groupe nous dépasserons ! Auommet, Valéry est déjà
arrivé, venant de Bédoin, il redescend chercher le suivant (ch’est d’êt’ jeune !) En 20 minutes, nous
serons 15 à parvenir au sommet. Les trois derniers, ayant décidé de « se faire Bédoin », nous
rejoindrons à Buis avec une heure de retard (mais on avait eu de leurs rassurantes nouvelles) Au
final, les 18 qui ont tenté sont allés à la cîme ! J’étais aussi content d’avoir emmené mon groupe là
haut que la première fois que j’ai gravi ce sommet seul ! Un grand bravo à tous, en particulier à nos
deux féminines et à Jean Claude qui, 4 mois après son accident, s’est hissé au sommet du Géant !
Chapeau ! Retour, sans problème, après une bière au Grozeau, douche et .... apéro, repas froid,
(gargantuesque !)
Vendredi 13 :
Ce matin, certains ont l’air engourdi !! (j’en suis !)
Hier soir, on a décidé d’aller à Vaison.
 A Vaison, un corps d’atlhète !
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En effet, pour célébrer dignement l’escalade du Ventoux (cette sal... de pu... de m... de machin !), nombreux sont ceux qui veulent s’offrir le maillot Ventoux que nous arborons, Serge,Sylvain, Fifi et moi, quelquefois.
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 Le maillot en question, sur un autre athlète !
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Voilà donc un départ cool vers Vaison, par 3 rivières. Aujourd’hui,
j’ai décidé qu’on ne prendrait pas la nationale, mais qu’on irait à Propiac et qu’on prendrait ensuite la
petite route, à gauche, après le pont, vers Mollans. Tout va bien... jusqu’aux lacets qui précèdent
l’arrivée à Mollans ! Là, je commence à me faire villipender, sous le fallacieux prétexte que j’avais
annoncé une étape de plat et qu’il y aurait quelques bosselettes !! Passant par St Marcellin, nous
voici à Vaison pour les emplettes.
Là, Michel nous annonce qu’il nous paiera un coup chez Michel,au retour.
Quelle joyeuse bonne idée !! Je propose, pour briser la monotonie, qu’on ne reprenne pas tout à fait le même chemin qu’à l’aller ! On ira donc, à partir du pont romain, vers Faucon, puis Mérindol et Propiac...par le col !!
Ce qui fut dit fut fait, dans la joie et l’allégresse.... Mais avec des grincements de dents (et pas que dans les dérailleurs... !!!)
Prudemment, je me tins vers l’avant, tant
pour indiquer le bon chemin que pour éviter les foudres de Claudine.. qui était de la partie, malgré
sa décision de ne pas rouler, prise la veille au soir. Quant l’ami Fifi, qui déteste ce parcours, en
preux chevalier servant, il s’était proposé pour accompagner le groupe des dames
 Philippe relâche sa surveillance !
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dans le tour d’Aulan (60 bornes par St Auban, la Rochette, le col d’Aulan, Reilhannette, le col des Aires, le col de Fontaube..)
Après bien des soupirs et des ahannements, nous arrivâmes chez Michel, quelques minutes avant que le second groupe n’arrive.
 0.5 gr car il nous reste un peu de route
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Tout le monde profita donc du pot de Michel, chez
Michel, avant d’aller prendre...... l’apéro et de manger à l’heure aujourd’hui, puisqu’il faut charger les
vélos cet après midi.
Volontairement, je n’ai pas parlé des après midi, car chacune et chacun a utilisé ces temps pour des activités plus personnelles.
 Quelques spécimens de lézards locaux
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Quoi que...
Bien souvent, piscine, pétanque, belote, pot chez Michel ont regroupé tout ou partie de l’équipe, mais bon..
En tous cas, chaque soir, à 19 heures, au local, il ne manquait personne pour l’apéro !!!
Beaucoup découvraient la Fontaine. Cet endroit fait le même effet à tout le monde !
Au bout de trois jours, tout le monde était conquis et en redemandait !
Il faut dire que les logements, sans être luxueux sont confortables et propres.
Quant à l’accueil, Myriam sait faire, et bien faire !! Aux fourneaux, le chef Claude, secondé par Annie et épaulé par Carole, Solène, Drissa et les autres ont
vraiment tout fait, de 7 heures du mat jusqu’au soir, pour nous rendre heureux.
Ils y ont réussi, comme d’hab’
Quatre de nos épouses ne font pas de vélo. A aucun moment, elles ne se sont plaintes, malgré l’absence de voiture (le car était reparti).
Au final, ce fut une belle expérience :
● Côté vélo :
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 On l’a eu !
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aux alentours de 500 kilomètres. 18 cols dont le Ventoux.
Environ 22 000 mètres de dénivelé et une moyenne de plus de 20 à l’heure. Pour des p’tits vieux, c’est pas
mal !
● Côté ambiance : Rien à dire, on ne s’est même pas engueulé ! Mais qu’est ce qu’on a ri !!
● Côté intendance : j’avais prévu un peu juste, on a dû recharger ! Au final : 8 maxi de coca,
10 litres de jus d’range 60 bières (hors mousses à Michel !), 1 litre de Ricard, 6 bouteilles de
porto, 8 litres de whisky et.. 38 bouteilles de Crémant..... !!!!!
Bref, on y retourne l’an prochain !!